La French Tech c'est quoi ?

La French Tech, c’est l’ambition de regrouper sous forme d’un collectif les startups françaises, mais aussi les investisseurs, associations, blogueurs, médias, designers, développeurs…qui s’engagent et contribuent à la croissance et au rayonnement de ces startups.

Le Gouvernement lance le label French Tech en 2013, destiné à désigner les territoires les plus favorables au développement des startups, ces jeunes entreprises du numériques dont le développement est essentiel pour l’avenir économique français. Cette initiative collaborative est pilotée par la Mission French Tech, (il ne s’agit pas d’une nouvelle administration, la Mission French Tech est rattachée au ministère de l’Economie).

La force de la Mission French Tech est son fonctionnement sous la forme d’un réseau rassemblant Paris et 13 autres écosystèmes, servant de tremplin de la French Tech en régions. Toujours avec une volonté de fédérer l’écosystème local et faire rayonner les startups françaises, en favorisant les échanges entre elles.
Outre la labellisation des Métropoles et écosystèmes, la Mission French Tech impulse également sous son nom de nombreuses initiatives à destination des startups sur le territoire français et partout dans le monde.

5 ans après le démarrage de ce mouvement de mobilisation collective, quel bilan peut-on en dresser ?

Une organisation en réseau pour fédérer

La labellisation des Métropoles et réseaux

Paris « capitale » de la French Tech, représente à elle-seule, avec l’Île-de-France, environ 50% de l’écosystème startups français. A ce titre, Paris n’a pas besoin de reconnaissance au niveau national : l’enjeu est de rayonner au niveau international. Autour de cet écosystème parisien dynamique gravitent d’autres métropoles, partout en France, participant au rayonnement de l’industrie numérique française.

Ainsi 13 Métropoles French Tech porteuses d’un écosystème numérique et d’un projet ambitieux et fédérateur de croissance ont été labellisées sur le territoire.

Pour créer et animer un tel écosystème, il faut compter sur la participation et l’implication des entrepreneurs mais aussi des acteurs privés et publics.

La Mission French Tech a identifié les secteurs d’activité les plus dynamiques pour les startups pour créer des réseaux thématiques. Cela permet de gagner en cohérence en regroupant des entrepreneurs spécialisés dans un même domaine qui pourront échanger, s’informer, s’entraider…

Les métropoles labellisées peuvent rejoindre un ou plusieurs de ces réseaux thématiques nationaux : HealthTech (e-santé, BioTech et MedTech) ; IoT et Manufacturing ; EdTech et Entertainment ; CleanTech et Mobility ; FinTech ; Security et Privacy ; Retail ; FoodTech et AgTech ; Sports.

D’autres villes ou écosystèmes de startups non labellisés participent à la dynamique French Tech en intégrant un réseau thématique. C’est le cas par exemple d’Angers, Saint-Quentin, Tarbes, la Vendée ou encore l’Alsace pour ne citer qu’eux.

Les French Tech Hub, une dimension internationale

Lorem ipsum dolor sit amet, consectetur adipiscing elit. Ut elit tellus, luctus nec ullamcorper mattis, pulvinar dapibus leoLabellisés par l’État, les hubs ont pour mission de réunir les entrepreneurs français et les startups françaises à l’étranger, afin d’accélérer leur activité et de gagner en visibilité.

Dès 2015, c’est au sein de grandes régions d’innovation que 22 hubs émergent à l’international : 5 hubs en Europe, 4 hubs en Amérique du Nord, 1 hub en Amérique du Sud, 2 hubs en Afrique, 2 hubs au Moyen et Proche-Orient et 8 hubs en Asie. Ils sont ouverts à tout professionnel de langue française vivant ou travaillant dans les pays où les hubs sont implantés.

Une visibilité internationale mais peu de retombées locales

« Les Métropoles et les hubs sont des réussites en termes d’affichage mais ils n’ont pas permis de fédérer complètement les énergies au niveau local ».

Source : Etude Terra Nova sur la Mission French Tech

Les métropoles French Tech ont contribué à développer les écosystèmes d’innovation locaux et à alimenter le changement d’image de la France à l’international. Pourtant ces métropoles se retrouvent souvent dépendantes des forces politiques et économiques locales (Conseil régional, municipalités, CCI…) qui les financent. Elles ont donc tendance à devenir une vitrine politique, avec une lutte de pouvoir entre élus.

De plus, le succès des toutes ces initiatives dépend souvent de l’implication des entrepreneurs. Ainsi certains hubs s’essoufflent, réduits à un groupe d’entrepreneurs (souvent bénévoles) qui cherchent plus à servir leurs propres intérêts que celui de l’écosystème dans lequel ils évoluent. Ainsi à titre d’exemple, tandis que les hubs de New York ou Tel Aviv ont su fédérer une communauté, d’autres hubs sont presque déserts comme ceux de San Francisco ou Los Angeles.

Les initiatives de la French Tech

Des programmes pour développer les startups françaises

Des programmes ambitieux ont été développés pour répondre aux besoins des startups, à toute étapes de leur croissance. Lancés dès 2014 ces nombreux programmes apportent fonds financiers, accompagnements ou encore allégement des démarches administratives.

Ainsi, la Bourse French Tech vise à soutenir les projets de création d’entreprise innovants à fort potentiel de croissance.

Le fonds French Tech Accélération créé dans le cadre du Programme d’Investissements d’Avenir (PIA), vise à prendre le relais en aidant les startups à accélérer leur croissance.

Destiné aux startups en hyper-croissance, le Pass French Tech, également créé en 2014, est un programme national visant à les aider à croître vers une internationalisation en leur simplifiant les démarches administratives.

Des programmes pour relancer l’attractivité économique de la France

C’est pour attirer de nouveaux talents étrangers sur le territoire et continuer à développer l’écosystème d’innovation français que La Mission French Tech lance en 2016 le concours French Tech Ticket. Il vise à faciliter les démarches d’installation et offre entre autres un financement de 45 000€ par projet et une incubation d’un an dans un des incubateurs français. 130 projets d’entrepreneurs étrangers ont bénéficié de ce programme en 2016 et 2018.

Introduit en 2017, le French Tech Visa (basé sur le titre de séjour « Passeport Talent ») est destiné aux acteurs de la tech, avec une procédure d’obtention prioritaire. Ce permis de résidence et de travail concerne toute personne souhaitant entreprendre en France mais aussi les investisseurs, business angels, employés étrangers des startups de la French Tech…

Un programme pour l’égalité des chances en France

La French Tech Diversité, lancée en novembre 2017, est un programme d’aide à l’entrepreneuriat destiné aux personnes issues des milieux sociaux défavorisés ou vivant dans les Quartiers prioritaires de la Politique de la Ville (QPV). 35 startups ont déjà été choisies pour ce concours, avec à la clé un an d’incubation au sein d’un réseau de 11 incubateurs parisiens (Paris & IDF) et une aide financière de 45 000€.

Des programmes qui manquent encore d’ambition

Malgré de faibles montants (jusqu’à 45 000€ seulement pour la Bourse French Tech par exemple, alors qu’un projet de création innovant va demander beaucoup de fonds pour la R&D notamment), ces programmes ont largement contribué à aider les jeunes startups à investir le marché et à s’imposer avec légitimité. Ce sont tout de même environ 1 000 bourses French Tech attribuées en 2015/2016, pour un montant total de 26 millions d’euros. Plus de la moitié des projets sont liés au numérique (65%) et près de 40% des projets financés concernent la région parisienne.
A noter tout de même que la plupart des programmes destinés à la création et la croissance des jeunes entreprises sont gérés par Bpifrance ou Business France qui n’hésitent pas ouvrir leurs réseaux aux startups, offrant à ces dernières des opportunités et une visibilité médiatique.

Cependant certains programmes ont des résultats plus mitigés. Dans un contexte extrêmement inégalitaire où évoluent peu de femmes et encore moins d’entrepreneurs issus des minorités et de la diversité sociale, il est dommage de noter que le dernier né des programmes, le French Tech Diversité, manque d’ambition et n’est pas doté d’un réel potentiel. Pour cela, Bruno Le Maire, le ministre de l’Economie, a annoncé que le budget pour l’année prochaine doublera pour passer à 4 millions d’euros et sera étendu hors île de France.

Les perspectives pour le projet French Tech

Le gouvernement s’engage pour faire du développement et de la diffusion des technologies et usages numériques un atout économique. Pour cela, Mounir Mahjoubi, secrétaire d’Etat au Numérique, a annoncé en mai 2018 l’arrivée de Kat Borlongan au poste de directrice de la Mission French Tech. Cette dernière a identifié quelques chantiers : la gestion de la croissance des startups à l’international, notamment le soutien aux acteurs de la « Deep Tech », ces startups qui s’attaquent aux grands défis du siècle (santé, changement climatique), l’aide au recrutement des talents ou encore la promotion d’un écosystème « Tech for Good » mettant l’accent sur la diversité sociale et la parité. La présentation de la feuille de route détaillée de la French Tech 2022 aura lieu courant septembre 2018, restez connecté !

Xelya, acteur de la French Tech ?

L’Île-de-France, berceau de la French Tech, a vu naître de nombreuses startups a portée nationale et internationale. C’est le cas de Xelya, qui participe à l’écosystème local de la French Tech parisienne, prônant l’innovation et la digitalisation au travers de ses solutions de système d’information tout-en-un.

Présente à la French Tech Conférence de Paris ou encore à la VivaTech, Xelya soutient la French Tech pour faire de la France une « République numérique », vers un écosystème startups de référence en Europe. Dans cette optique, c’est avec et auprès d’acteurs du secteur que Xelya partage, échange, informe ou s’informe en participant à des événements ou en organisant des événements dédiés (formations, tables rondes, webinar, ateliers, conférences…).